MAISON A

Une parcelle triangulaire et une promesse de vue mer : c’est ainsi que débute le projet à Saint-Briac-Sur-Mer. Le maitre d’ouvrage fait confiance à l’agence LBA, fraichement créée : Maison A devient, ainsi, sa première réalisation. Elle met du cœur à l’ouvrage ! Le programme est simple : 3 chambres minimum, dont une au rez-de-chaussée, un grand séjour ouvert et de la lumière naturelle dans toute la maison.

La parcelle se trouve à proximité immédiate de la plage, dans un tissu préservé où l’architecture balnéaire bretonne traditionnelle domine : il faut l’insérer sans choquer. Les codes architecturaux environnants sont réinterprétés et les matériaux modernisés.

Implantée en limite de propriété sur sa longueur, la maison, traversante, s’ouvre sur ses deux pignons. Ainsi, dans un souci de faire pénétrer la lumière au cœur du projet, le pignon sud est entièrement vitré et la façade nord largement percée. Cette lumière, convoitée, pénètre au cœur de la maison par la toiture, grâce à une grande verrière autour de laquelle s’articulent les pièces de vie.

La Maison A, dont les matériaux se déclinent en un camaïeu de gris (pied de nez au ciel breton), est traitée en majorité en zinc noir -en toiture et bardage- et en panneaux de bardage en fibre ciment, couleur anthracite, aspect minéral pour une réinterprétation de l’ardoise couramment employée dans la région. Les terrasses, véritables prolongements de la pièce de vie, sont traitées en bois brûlé.

L’ambition du projet ? Créer un lieu de vie ouvert sur son environnement, chaleureux et vivant, légitime. L’accent est mis sur des matériaux bruts, la structure est ainsi révélée. Le béton du plafond est apparent et les lignes des coffrages sont accentuées, redessinées. Ce béton se retrouve également sur le sol. Le bois naturel des marches de l’escalier apporte de la chaleur et offre une transition subtile avec le parquet des étages. La serrurerie, blanche, constituée par un fin barreaudage, perfore chaque marche et rythme le garde-corps des mezzanines.

La forme triangulaire de la parcelle et la toiture à double pente accentuent l’effet « maison haute ». Noter que le faitage, en pente, suit le rétrécissement de la parcelle. Une généreuse hauteur sous plafond est créée : elle permet de dégager 3 niveaux, dont une chambre qui, telle une cabine de bateau décalée, apparaît sous les toits.

Un jeu d’angles, qui résulte de la forme du terrain, s’incarne dans l’agencement des pièces. Les lignes, nombreuses mais maitrisées, ne troublent pas la lecture de l’ensemble : ainsi, à chaque point de vue, le regard se pose sur un détail singulier.

PHOTOGRAPHE : Anthony Caer – http://www.anthonycaerphotographie.com/